Quatrième de couverture : Une jeune femme romanesque qui s'était construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige grandissant - à l'ennui de sa province, à la médiocrité de son mariage et à la platitude de sa vie. Mais quand Flaubert publie Madame Bovary, en 1857, toute la nouveauté du roman réside dans le contraste entre un art si hautement accompli et la peinture d'un univers si ordinaire.
"Ce n'était plus du roman comme l'avaient fait les plus grands", dira Maupassant : "C'était la vie elle-même apparue. On eût dit que les personnages se dressaient sous les yeux en tournant les pages, que les paysages se déroulaient avec leurs tristesses et leur gaité, leurs odeurs, leur charme, que les objets aussi surgissaient devant le lecteur à mesure que les évoquait une puissance invisible, cachée on ne sait où."
Emma grandit dans une ferme. Elle nourrit sa vie de jeune-fille de récits de chevalerie ou encore de romans pour l'éducation des demoiselles nobles et se crée un imaginaire plein de fantaisies, d'intérieurs coquets, de princes charmants sur leur destrier et de lettres d'amour parfumées. La réalité viendra vite contredire ses espérances. Charles Bovary, un médecin de campagne lui demande sa main, elle se marie et quitte l'univers familial. La vie aura tôt fait d'anéantir petit à petit toutes ses illusions.
Mon avis :
Ce fut un énorme plaisir de lire pour la première fois ce classique incontournable de la littérature française. J'ai essayé de me détacher des préjugés qui entourent ces livres qui ont paraît-il fait souffrir beaucoup de collégiens/lycéens. Et tant mieux car cet ouvrage que j'ai lu en quelques jours m'a vraiment passionnée! Je pense réellement qu'il est important aujourd'hui de faire l'effort de lire ce livre qui est resté malgré les siècles, terriblement actuel. Mais je ne nie pas pour autant qu'il faille une certaine maturité pour apprécier toute la subtilité de l’écriture de Flaubert.
Certains critiques parlent à postériori de "bovarysme" concernant le mal qui atteint le personnage d'Emma. Cette notion est définie par J. de Gaultier comme la capacité "qu'a l'homme de se concevoir autre qu'il n'est". Emma Bovary qui appartient au milieu de la petite bourgeoisie se rêve sous les traits d'une châtelaine qui contemple sur le chemin son chevalier qui vient la retrouver ou encore sous ceux d'une comtesse aux riches toilettes entourée de prétendants. Cette incessante projection d'elle-même l'empêche de mener une vie satisfaisante et la plonge sans cesse dans un état de neurasthénie. L'épisode du bal à la Vaubyessard qui la sort le temps d'une soirée de son cadre habituel de vie, illustre parfaitement cette tendance du personnage. Pour se détacher de son quotidien elle multiplie les amants et de déceptions en déceptions s'enferme dans une spirale infernale.
Il y a deux personnages clé dans le récit de Flaubert il s'agit de Homais le pharmacien et de monsieur Lheureux, usurier et commerçant. L'un comme l'autre participent à la fin tragique du couple Bovary et ressortent comme "grands vainqueurs" du récit. Homais est une figure typique du ridicule, il se considère comme un intellectuel et prend bien soin d'introduire dans ses phrases quelques mots de latin pour appuyer encore le pédant de son discours. On remarque ici la subtilité de l'écriture de Flaubert qui manie l'onomastique en donnant à "Homais" la même racine que "Homo" c'est à dire l'homme. Sur ce point très intéressant je vous renvoie à l'article de Michel Crouzet "Ecce Homais" (Revue d'histoire littéraire de France, nov-sept, 1989) dont voici un extrait parlant : "La bêtise pour Flaubert est infinie : ainsi il est bien difficile de "finir", de définir Monsieur Homais, sur lequel la critique a le tort de ne pas beaucoup s'interroger. Est-ce justement parce que sa définition est d'être indéfinissable? Il est intelligent, c'est indéniable, et la bêtise fait partie de l'intelligence et se loge en elle; dans Madame Bovary, il est voué à l'expansion, à la conquête, à l'ubiquité, à la métamorphose : indéterminé et éclaté. Sans doute ce qui l'éclairé le mieux, c'est son nom explicitement rattaché à "homo" par Flaubert. Homais, c'est l'homme : soit l'homme du général, l'Homme en soi, et Monsieur Homais accomplit avec méthode l'Idée d'Homme telle que les philosophes des Lumières l'ont établie. L'homme philosophique se prend pour la mesure de toutes choses : c'est son grotesque. Mais sous l'Homme en Soi, demeure l'homme, l'homme plus vrai, qui est l'objet d'une dérision qui est le comique absolu. Sous l'homme de la raison, il y a l'homme du comique, l'homme des vices, l'égoïste, le peureux, le paillard, l'imposteur, le truqueur éhonté, et en dernière analyse un être problématique qui peut-être n'existe pas; il y a donc l'Homo-Homais et l'Ego-Homais, qui n'est pas sûr de sa propre existence et en cherche vainement des preuves." Ainsi Homais sera celui qui "vient de recevoir la croix d'honneur" : ces derniers mots du roman sont remarquables notamment par l'utilisation d'un présent. Homais c'est l'éternel imbécile qui triomphe, à jamais. De même Monsieur Lheureux, hypocrite de tous les hypocrites se fait également fossoyeur d'Emma, il engrange l'implacable mécanique de la dette grâce à la perversion de l'argent. Sa manœuvre abouti carrément au déclassement de la famille Bovary puisque la tante de la petite Berthe la fille du couple "l'envoie, pour gagner sa vie, dans une filature de coton". Le présent intervient une seconde fois ici d'où l'idée que Berthe sera l'éternelle déclassée devenue prolétaire à l'inverse de Homais. Ainsi alors que Homais présente l'arsenic sous le nez d'Emma, Lheureux enfouie cette femme sous une pyramide de dettes et précipite la malheureuse à sa fin.
Madame Bovary a subi à sa publication, un succès de scandale grandement dû au procès intenté au livre pour outrage aux bonnes mœurs. Il est intéressant de considérer aujourd'hui les différents accueils dont a bénéficié l’œuvre. Si l'on passe sur la lecture qu'en fit Ernest Pinard sur laquelle ce procureur appuya son réquisitoire, on remarque tout de même que les critiques et même certains auteurs ne perçurent pas le livre selon l'idée que s'en faisait Flaubert. La Revue de Paris pensait pouvoir rendre Madame Bovary moral en supprimant quelques extraits mais c'était sans compter sur l'architecture précise que Flaubert donne à son roman. En effet l'auteur, face à de telles coupures (notamment la scène du fiacre qui était considérée comme "impossible") se fait un devoir de prévenir le lecteur en ces mots : "Des considérations que je n'ai pas à apprécier ont contraint La Revue de Paris à faire une suppression dans le numéro du 1er décembre. Ses scrupules s'étant renouvelés à l'occasion du présent numéro, elle a jugé convenable d'enlever encore plusieurs passages. En conséquence, je déclare dénier la responsabilité des lignes qui suivent ; le lecteur est donc prié de n'y voir que des fragments et non pas un ensemble. Gustave Flaubert". (Je rappelle que le roman a d'abord été publié en feuilleton dans cette même revue en plusieurs livraisons). "Des fragments et non pas un ensemble" cette phrase clé nous permet de considérer le récit comme un tout éminemment ciselé qui forme dans son entièreté seulement cette "forme-sens" qui caractérise tout texte. Seul Baudelaire (qui aura à subir la même année les assauts répétés du procureur Pinard à propos des Fleurs du Mal, notons qu'il utilisera l'argument de l'architecture complexe de l’œuvre qui seule donne au recueil toute sa portée, malheureusement contrairement à Flaubert il perdra son procès) a perçu dans sa lecture cet ensemble qui fait sens et permet la mise en place d'un certain fatum. Sainte-Beuve par exemple déplore l’inexistence dans le texte d'un personnage moral sur lequel le lecteur puisse s'appuyer. Baudelaire lui répond implicitement en ces termes : "Plusieurs critiques avaient dit : cette œuvre, vraiment belle par la minutie et la vivacité des descriptions, ne contient pas un seul personnage qui représente la morale, qui parle la conscience de l'auteur. Où est-il, le personnage proverbial et légendaire, chargé d'expliquer la fable et de diriger l'intelligence du lecteur? En d'autre termes, où est le réquisitoire? Absurdité! Éternelle et incorrigible confusion des fonctions et des genres! - Une véritable œuvre d'art n'a pas besoin de réquisitoire. La logique d'une œuvre suffit à toute les postulations de la morale, et c'est au lecteur à tirer les conclusions de la conclusion." On retient également aujourd'hui la lecture si pleinement juste de cette lectrice passionnée de romans qui adressa en 1856 une lettre à Flaubert que je reproduis ici:
Pour terminer je laisse le mot de la fin à Flaubert : "Vous vous attaquez à des détails, c'est à l'ensemble qu'il faut s'en prendre. L'élément brutal est au fond et non à la surface. On ne blanchit pas les nègres et on ne change pas le sang d'un livre. On peut que l'appauvrir, voilà tout." (Flaubert dans une lettre à Léon Laurent-Pichat le 7 décembre 1856).
Du même auteur :
Mon avis :
Ce fut un énorme plaisir de lire pour la première fois ce classique incontournable de la littérature française. J'ai essayé de me détacher des préjugés qui entourent ces livres qui ont paraît-il fait souffrir beaucoup de collégiens/lycéens. Et tant mieux car cet ouvrage que j'ai lu en quelques jours m'a vraiment passionnée! Je pense réellement qu'il est important aujourd'hui de faire l'effort de lire ce livre qui est resté malgré les siècles, terriblement actuel. Mais je ne nie pas pour autant qu'il faille une certaine maturité pour apprécier toute la subtilité de l’écriture de Flaubert.
Certains critiques parlent à postériori de "bovarysme" concernant le mal qui atteint le personnage d'Emma. Cette notion est définie par J. de Gaultier comme la capacité "qu'a l'homme de se concevoir autre qu'il n'est". Emma Bovary qui appartient au milieu de la petite bourgeoisie se rêve sous les traits d'une châtelaine qui contemple sur le chemin son chevalier qui vient la retrouver ou encore sous ceux d'une comtesse aux riches toilettes entourée de prétendants. Cette incessante projection d'elle-même l'empêche de mener une vie satisfaisante et la plonge sans cesse dans un état de neurasthénie. L'épisode du bal à la Vaubyessard qui la sort le temps d'une soirée de son cadre habituel de vie, illustre parfaitement cette tendance du personnage. Pour se détacher de son quotidien elle multiplie les amants et de déceptions en déceptions s'enferme dans une spirale infernale.
Il y a deux personnages clé dans le récit de Flaubert il s'agit de Homais le pharmacien et de monsieur Lheureux, usurier et commerçant. L'un comme l'autre participent à la fin tragique du couple Bovary et ressortent comme "grands vainqueurs" du récit. Homais est une figure typique du ridicule, il se considère comme un intellectuel et prend bien soin d'introduire dans ses phrases quelques mots de latin pour appuyer encore le pédant de son discours. On remarque ici la subtilité de l'écriture de Flaubert qui manie l'onomastique en donnant à "Homais" la même racine que "Homo" c'est à dire l'homme. Sur ce point très intéressant je vous renvoie à l'article de Michel Crouzet "Ecce Homais" (Revue d'histoire littéraire de France, nov-sept, 1989) dont voici un extrait parlant : "La bêtise pour Flaubert est infinie : ainsi il est bien difficile de "finir", de définir Monsieur Homais, sur lequel la critique a le tort de ne pas beaucoup s'interroger. Est-ce justement parce que sa définition est d'être indéfinissable? Il est intelligent, c'est indéniable, et la bêtise fait partie de l'intelligence et se loge en elle; dans Madame Bovary, il est voué à l'expansion, à la conquête, à l'ubiquité, à la métamorphose : indéterminé et éclaté. Sans doute ce qui l'éclairé le mieux, c'est son nom explicitement rattaché à "homo" par Flaubert. Homais, c'est l'homme : soit l'homme du général, l'Homme en soi, et Monsieur Homais accomplit avec méthode l'Idée d'Homme telle que les philosophes des Lumières l'ont établie. L'homme philosophique se prend pour la mesure de toutes choses : c'est son grotesque. Mais sous l'Homme en Soi, demeure l'homme, l'homme plus vrai, qui est l'objet d'une dérision qui est le comique absolu. Sous l'homme de la raison, il y a l'homme du comique, l'homme des vices, l'égoïste, le peureux, le paillard, l'imposteur, le truqueur éhonté, et en dernière analyse un être problématique qui peut-être n'existe pas; il y a donc l'Homo-Homais et l'Ego-Homais, qui n'est pas sûr de sa propre existence et en cherche vainement des preuves." Ainsi Homais sera celui qui "vient de recevoir la croix d'honneur" : ces derniers mots du roman sont remarquables notamment par l'utilisation d'un présent. Homais c'est l'éternel imbécile qui triomphe, à jamais. De même Monsieur Lheureux, hypocrite de tous les hypocrites se fait également fossoyeur d'Emma, il engrange l'implacable mécanique de la dette grâce à la perversion de l'argent. Sa manœuvre abouti carrément au déclassement de la famille Bovary puisque la tante de la petite Berthe la fille du couple "l'envoie, pour gagner sa vie, dans une filature de coton". Le présent intervient une seconde fois ici d'où l'idée que Berthe sera l'éternelle déclassée devenue prolétaire à l'inverse de Homais. Ainsi alors que Homais présente l'arsenic sous le nez d'Emma, Lheureux enfouie cette femme sous une pyramide de dettes et précipite la malheureuse à sa fin.
Madame Bovary a subi à sa publication, un succès de scandale grandement dû au procès intenté au livre pour outrage aux bonnes mœurs. Il est intéressant de considérer aujourd'hui les différents accueils dont a bénéficié l’œuvre. Si l'on passe sur la lecture qu'en fit Ernest Pinard sur laquelle ce procureur appuya son réquisitoire, on remarque tout de même que les critiques et même certains auteurs ne perçurent pas le livre selon l'idée que s'en faisait Flaubert. La Revue de Paris pensait pouvoir rendre Madame Bovary moral en supprimant quelques extraits mais c'était sans compter sur l'architecture précise que Flaubert donne à son roman. En effet l'auteur, face à de telles coupures (notamment la scène du fiacre qui était considérée comme "impossible") se fait un devoir de prévenir le lecteur en ces mots : "Des considérations que je n'ai pas à apprécier ont contraint La Revue de Paris à faire une suppression dans le numéro du 1er décembre. Ses scrupules s'étant renouvelés à l'occasion du présent numéro, elle a jugé convenable d'enlever encore plusieurs passages. En conséquence, je déclare dénier la responsabilité des lignes qui suivent ; le lecteur est donc prié de n'y voir que des fragments et non pas un ensemble. Gustave Flaubert". (Je rappelle que le roman a d'abord été publié en feuilleton dans cette même revue en plusieurs livraisons). "Des fragments et non pas un ensemble" cette phrase clé nous permet de considérer le récit comme un tout éminemment ciselé qui forme dans son entièreté seulement cette "forme-sens" qui caractérise tout texte. Seul Baudelaire (qui aura à subir la même année les assauts répétés du procureur Pinard à propos des Fleurs du Mal, notons qu'il utilisera l'argument de l'architecture complexe de l’œuvre qui seule donne au recueil toute sa portée, malheureusement contrairement à Flaubert il perdra son procès) a perçu dans sa lecture cet ensemble qui fait sens et permet la mise en place d'un certain fatum. Sainte-Beuve par exemple déplore l’inexistence dans le texte d'un personnage moral sur lequel le lecteur puisse s'appuyer. Baudelaire lui répond implicitement en ces termes : "Plusieurs critiques avaient dit : cette œuvre, vraiment belle par la minutie et la vivacité des descriptions, ne contient pas un seul personnage qui représente la morale, qui parle la conscience de l'auteur. Où est-il, le personnage proverbial et légendaire, chargé d'expliquer la fable et de diriger l'intelligence du lecteur? En d'autre termes, où est le réquisitoire? Absurdité! Éternelle et incorrigible confusion des fonctions et des genres! - Une véritable œuvre d'art n'a pas besoin de réquisitoire. La logique d'une œuvre suffit à toute les postulations de la morale, et c'est au lecteur à tirer les conclusions de la conclusion." On retient également aujourd'hui la lecture si pleinement juste de cette lectrice passionnée de romans qui adressa en 1856 une lettre à Flaubert que je reproduis ici:
"Abonnée et lectrice assidue de la Revue de Paris, j’y lis depuis sa première publication votre drame si saisissant de vérité, intitulé Madame Bovary. J’ai vu d’abord que vous aviez écrit un chef-d'oeuvre de naturel et de vérité. Oui, ce sont bien là les mœurs de cette province où je suis née, où j’ai passé ma vie.[...]
Non, cette histoire n’est point une fiction, c’est une vérité, cette femme a existé, vous avez dû assister à sa vie, à sa mort, à ses souffrances. Pour moi, monsieur, vous m’avez fait voir, je dirais presque souffrir tout cela. Il y a trente ans que je lis, toutes les productions écrites dans cet espace de temps par les meilleurs auteurs me sont connues. Eh ! bien, je ne crains pas d’affirmer qu’aucun livre ne m’a laissé une impression aussi profonde que celle que je viens d’éprouver à la lecture de Madame Bovary. J’ai moi-même écrit plusieurs romans, je vous en enverrai un exemplaire si vous voulez, je lis beaucoup; et j’ai trop souffert en ma vie pour ne pas pleurer difficilement, et seulement dans les cas extrêmes. Eh ! bien, depuis hier je n’ai cessé de pleurer sur cette pauvre dame Bovary, de la nuit je n’ai fermé l’oeil, je la voyais toujours, et je ne puis me consoler, ni me remettre de la commotion violente que m’a causée votre drame. Ceci est peut-être le plus bel éloge que je puisse vous faire, nul auteur ne m’a fait tant de mal, et je regrette d’avoir achevé cette lecture, je crois que j’en deviendrai folle. Ah ! monsieur, où donc avez-vous pris cette parfaite connaissance de la nature humaine, c’est le scalpel appliqué au cœur, à l’âme, c’est, hélas ! le monde dans toute sa hideur. Les caractères sont vrais, trop vrais, car aucun d’eux ne relève l’âme, rien ne console dans ce drame qui ne laisse qu’un immense désespoir mais aussi un sévère avertissement.[...]
J’avais besoin, monsieur, de vous exprimer ce que j’ai ressenti en vous lisant ; recevez donc le faible tribut de mon admiration, et croyez à la profonde sympathie avec laquelle je suis, monsieur, votre dévouée."
Marie-S. LEROYER DE CHANTEPIEPour terminer je laisse le mot de la fin à Flaubert : "Vous vous attaquez à des détails, c'est à l'ensemble qu'il faut s'en prendre. L'élément brutal est au fond et non à la surface. On ne blanchit pas les nègres et on ne change pas le sang d'un livre. On peut que l'appauvrir, voilà tout." (Flaubert dans une lettre à Léon Laurent-Pichat le 7 décembre 1856).
Du même auteur :
- L'éducation sentimentale
- Bouvard et Pécuchet
- La Tentation de Saint Antoine
- Salammbô
- Trois contes
- Les Fleurs du Mal de Baudelaire
J'ai moi aussi eu un véritable coup de coeur pour ce roman! :)
RépondreSupprimerEt bien dis donc ce livre t'as vraiment inspiré pour ta chronique ^^
RépondreSupprimerIl y a des choses pour lesquelles je suis passée à côté, et j'aurais plaisir à ce que l'on se voit pour que tu m'expliques toutes les subtilités qui m'échappent, mais tu as réussis à retenir mon attention et le personnage de Madame Bovary m'attire car je me vois un peu comme elle, dans un monde à part de celui dans lequel je vis.
Bouh... Joyce, tu écrit trop!!!! Lol, non c'est une super chronique. Je suis super contente que ce livre t'ai plu et j'ai même envie de le relire... 10 ans après, je pense que je ne verrai plus les choses de la même manière! Biz
RépondreSupprimerA mes souvenirs, je l'ai déjà lu... En tout cas, j'aime beaucoup l'ambiance de ton blog ! L'automne : ma saison préférée !!!!
RépondreSupprimerWaouh, quelle chronique! Tu me donne envie de le relire, tiens, j'avais bien apprécié la première lecture^^
RépondreSupprimerJe me contente merveilleusement de donner envie de lire mais je ne pensais pas parvenir à donner envie de RElire! Merci pour vos messages :)
RépondreSupprimerCette chronique est très intéressante. J'ai fini ma relecture de Mme Bovary ce matin et je trouve tout ça très pertinent (la réponse de Baudelaire à Sainte-Beuve me plait beaucoup).
RépondreSupprimerBravo !
J'ai étudié ce livre pendant 3 années consécutives et j'ai toujours pris un malin plaisir à lire et relire ce livre pendant 3 ans. Encore aujourd'hui, je le trouve d'une beauté extrême. Bravo pour cette chronique plus que complète.
RépondreSupprimerMagnifique chronique !
RépondreSupprimerJ'ai dû lire Madame Bovary au lycée, en Première. Toute la classe a hurlé, a souffert...moi, je l'ai lu, en une semaine...et j'ai aimé...! J'ai adoré ce roman, même ! J'ai absolument détesté les personnages, Emma en tête, même si elle est touchante par moment. Mais j'ai trouvé l'intrigue très bien tournée, très bien écrite. Le style de Flaubert est inimitable mais j'ai trouvé très agréable de lire ce livre.
Une vraie galère à lire... Je ne le fais jamais mais là j'ai entrecoupé ma lecture avec d'autres livres tellement je faisais une overdose. La vie de Madame Bovary est vraiment ennuyeuse.
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