La princesse de Clèves de Mme de La Fayette

Critique de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette

 Résumé :

La Princesse de Clèves est un ouvrage publié en 1678 par Madame de La Fayette. Ce livre est assez court entremêle plusieurs genres à savoir le roman historique, le roman sentimental et le roman d’analyse. L’intrigue se passe au XVIème siècle  à la cour du roi. Le livre débute avec l’entrée dans le monde de Mlle de Chartres, une jeune femme très belle qui semble aussi très vertueuse. Celle-ci est guidée par sa mère dans ses actions car elle attire les convoitises. En effet, beaucoup d’hommes la regardent. Ainsi elle se marie très vite avec M. de Clèves, un homme aimant et juste qui est très attaché à elle. Mlle de Chartres devenue alors la princesse de Clèves incarne le rôle de l’épouse irréprochable. Cependant, le duc de Nemours qui est un personnage emblématique de la cour tombe éperdument amoureux d’elle. Et comme il se trouve que les malheurs pour la princesse de Clèves n’arrivent jamais seuls, sa mère décède à ce moment là et elle se retrouve seule avec les passions de son cœur qui commencent de plus en plus à se manifester. C’est alors que le lecteur se demande si cette jeune femme encore inexpérimentée arrivera à éteindre les sentiments qui menacent son mariage ainsi que sa réputation et si elle réussira à résister à l’homme le plus convoité par les femmes de toute la cour.

Mon avis :

De façon générale j’aime beaucoup la littérature du XVIIème siècle et je n’ai pas été déçue par cet ouvrage-ci. Madame de La Fayette qui m’apparaissait comme un auteur clef de cette période garde donc sa place.

J’ai tout d’abord lu avec plaisir la note liminaire « Le libraire au lecteur » qui vient rappeler qu'être une femme noble et écrire au XVIIème siècle ne va absolument pas de soi. En effet, de nombreux préjugés pèsent sur les auteurs surtout s'ils vivent de leur plume. Pratiquer l'écriture et surtout publier c'est donc s'abaisser pour les nobles à une condition qui ne doit pas être la leur. La première partie de La Princesse de Clèves nous offre un tableau très bien décrit de la cour d’alors à un tel point que, comme d’autres lecteurs l’ont déjà remarqué avant moi, on a l’impression d’avoir affaire à un roman historique. Ceci vient naturellement prendre le contrepied des romans fleuves comme ceux de Madeleine de Scudéry qui bien souvent mettaient en scène de nombreux développement rocambolesques et merveilleux en dehors de tout temps historique.

Au fur et à mesure l’intrigue se resserre autour de l’affaire sentimentale entre Mme de Clèves et le duc de Nemours, les péripéties nous entraînent alors et on se surprend parfois le cœur serré en se demandant comment les personnages parviendront à se sortir de ce mauvais pas. Le livre est très court et je ne peux pas tellement m’avancer ici à raconter l’histoire puisque je gâcherais le suspense aux futurs lecteurs. Je me contente donc de dire  que la fin a largement été à la hauteur de mes espérances et je la juge également très astucieuse. A vous donc, de voir par vous-même !
Ce récit court nous propose de plonger dans l'esprit des personnages qui vivent des tiraillements psychologiques notamment Mme de Clèves qui est écartelée entre sa raison et sa passion.

Concernant l’écriture, rien à dire, les formules précieuses des personnages cadrent parfaitement avec l’histoire et contribuent à recréer dans l’imaginaire du lecteur l’univers du livre. Cette manœuvre est d’autant plus importante que nous, lecteurs du XXIème siècle, n’avons pas connu le monde de la Princesse de Clèves, il nous faut donc l’imaginer pour pouvoir nous immerger dans l’histoire plus efficacement.

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