Quatrième de couverture : Nous sommes un jour d'automne, sur les bords d'un fleuve non nommé, Antonio, l'homme du fleuve, vivant dans l'île des Geais et qu'on appelle Bouche d'or car il sait parler et inventer des chansons et séduit les femmes, reçoit la visite de son ami, Matelot, ancien marin. Ce dernier est devenu bûcheron et a eu deux fils, des jumeaux, des «bessons», dont l'un est mort, l'autre a des «cheveux rouges». Son fils est parti chercher du bois au pays Rebeillard, dans le haut de la vallée, l'été a passé, mais il n'est pas revenu. Ils décident de partir à sa recherche.
Le récit débute en compagnie d’Antonio, un personnage étrangement attaché au Fleuve. Il rencontre Matelot, un vieil homme qui recherche son fils le « besson aux cheveux rouges ». Besson signifie « jumeau ». Là débute une odyssée à travers les forêts, les plaines et les montagnes. Les deux hommes vont rencontrer des personnages totémiques comme Clara l’aveugle ou encore un guérisseur. Ce récit anhistorique nous place dans une réalité rêvée qui malheureusement n’a plus de place que dans les livres.
Mon avis :
J’ai étudié cet ouvrage couplé avec Les Nourritures Terrestres d’André Gide. Deux excellentes surprises. Je connaissais très mal Giono et j’avoue que Le Chant du Monde peut être une très intéressante porte d’entrée dans son univers. Ce livre nous plonge dans le monde rural dans tout ce qu’il peut avoir de fantastique.
Les hommes se fondent dans cet univers en proie aux puissances de la Nature et se voient attribuer un élément dont ils deviennent les totems. Par exemple Antonio est le fleuve, le besson le feu, Clara la nature ou encore Maudru l’élevage et les troupeaux.
Le titre du livre est également très évocateur puisque tout le texte est empreint d’une certaine tendance musicale. Les bruits de la nature et de la forêt semblent se conjuguer pour former une symphonie. Le monde semble également être représenté comme un tout, chaque chose est reliée à une autre, les arbres au vent, le fleuve aux poissons, l’homme à la terre et aux autres éléments. Cette idée rappelle un peu les « correspondances » de Baudelaire.
On tourne les pages de ce livres comme on se balade dans une forêt, on ressent chaque feuille qui crisse sous nos pas tellement les images de Giono sont ingénieuses. Parfois on croit sentir l’odeur du sous-bois ce qui introduit un profond sentiment d’appartenance au texte chez le lecteur. On s’imagine être un personnage présent dans l’histoire.
Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié c’est la filiation qu’on peut réaliser entre Giono et le Virgile des Bucoliques ou des Georgiques. En effet, Giono était un fervent lecteur de Virgile et ayant été élevé à la campagne il retranscrit aussi à merveille les paysages pastoraux.
Cet ouvrage est donc comme une bouffée d’air frais dans un monde de plus en plus étouffant.
Vous aimerez peut-être aussi:
- Les Nourritures Terrestres d'André Gide
- Les Bucoliques de Virgile
- Coline
- Regain
- Le poids du ciel
- Les vraies richesses
- Naissance de l'Odyssée
Merci pour ton avis sur ce roman, c'est une œuvre que je pourrais peut-être placer dans une dissertation sur le personnage de roman, les allégories humaines de la Nature sont assez rares!
RépondreSupprimergrosse merde
RépondreSupprimerJe ne sais vraiment pas qui tu est anonyme mais venir sur ce site pour critiquer et insulter le travail des autre ne sert à rien
SupprimerFerMe Ta GeuLe bouFoN
Supprimerje CRitiQUe QUand Je VEUx
Je veux bien que vous vous foutiez sur la gueule, à condition d'écrire en alexandrins. Sinon, autant planifier un bon cassage de gueule à l'ancienne. Merci.
SupprimerMonsieur,
RépondreSupprimerJe vous prie de vous calmer.
Nous sommes sur un site de littérature alors je vous prierai de bien écrire.
Monsieur le Président
Anonyme, ta réponse est très enrichissante
RépondreSupprimerOui, un très beau livre. Voir aussi ici le dossier: http://revue-texture.fr/le-chant-du-monde.html
RépondreSupprimer