dimanche 31 juillet 2011

Kôsaku de Yasushi Inoué

Critique de Kôsaku de Yasushi Inoué

Résumé :
Quatrième de couverture : Dans le village isolé où il est élevé par la vieille Onui, la maîtresse de son arrière-grand-père, le jeune Kôsaku grandit. Sous forme de courtes scènes, enchâssées dans le récit comme autant de joyaux, voici tout le Japon traditionnel du début du siècle qui revit devant nous : ses fêtes paysannes, ses coutumes méconnues, telles que les voit et les vit un enfant au seuil de l'adolescence.
A travers l'histoire de Kôsaku - la sienne en fait -, si particulière et qu'il sait pourtant rendre universelle, Yasushi Inoué nous raconte notre entrée à tous dans la vie adulte, avec ses joies, ses peines, ses surprises, ses déceptions, ses larmes et ses rires...
Dans le village de Yu-Ga-Shima, Kôsaku un garçon studieux et calme prépare son examen d'entrée au collège. Il vit dans une petite maison sombre avec Onui, une vieille qu'il considère comme sa grand-mère. Les jours se suivent : il joue avec les garçons de son âge, rencontre les filles et l'amour. Au fur et à mesure qu'il grandit, sa grand-mère se tasse un peu plus. Kôsaku suit la classe, va rendre visite à pied à la famille dans d'autres villages et étudie le soir avec un professeur. L'enfant traverse les épreuves de la vie avec une indifférence de jeunesse mais elles s'installeront en lui pour ne jamais plus le quitter. Son professeur, Inukaï, souffre de dépression et menace de sauter d'une falaise en sa présence ; sa grand-mère vieillit et l'enfant devient petit à petit un homme. Jusqu'au jour où sa mère, Nanae revient au village et que sa famille l'emmène en ville pour qu'il y passe son examen. C'est paradoxalement alors qu'il retrouve ses parents que son enfance s'achève.

jeudi 28 juillet 2011

La reine dans le palais des courants d'air de Stieg Larsson

Critique de Millénium 3 - La reine dans le palais des courants d'air de Stieg Larsson

Résumé:
Quatrième de couverture : Que les lecteurs des deux premiers tomes de la trilogie Millénium ne lisent pas les lignes qui suivent s'ils préfèrent découvrir par eux-mêmes ce troisième volume d'une série rapidement devenue culte. Le lecteur du deuxième tome l'espérait, son rêve est exaucé : Lisbeth n'est pas morte.
Ce n'est cependant pas une raison pour crier victoire : Lisbeth, très mal en point, va rester coincée des semaines à l'hôpital, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle... Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent. Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente.
Lisbeth Salander, après avoir été retrouvée grièvement blessée par Mikael Blomkvist se retrouve immobilisée à l'hôpital. Placée en soins intensifs elle échappe à l'imminence de son procès. Pendant ce temps, la revue Millénium prévoie de publier un nouveau numéro choc qui encore une fois, devrait défrayer la chronique mais Erika Berger, la rédactrice en chef démissionne pour un poste avantageux dans un autre journal : Svenska Morgon-Posten. Ce journal vieillissant, n'a de cesse de perdre chaque jour davantage de son lectorat et la jeune femme se retrouve avec la lourde tâche de devoir faire remonter sa côte de popularité. Malheureusement plusieurs personnes à la rédaction vont s'employer à lui mettre des bâtons dans les roues... Pour le meilleur et pour le pire.
Après avoir fait tomber tout un empire financier, Millénium va ici s'attaquer à tout un organisme gouvernemental : la Säpo. Encore une fois, Lisbeth Salander va faire figure de clef de voûte en étant désignée implicitement comme le centre de toute l'action.

mercredi 20 juillet 2011

La chute de cheval de Jérôme Garcin

Critique de La chute de cheval de Jérôme Garcin


Résumé :
Quatrième de couverture : « Mon père est mort d’une chute de cheval le samedi 21 avril 1973, veille de Pâques, dans l’insoucieuse et très civilisée forêt de Rambouillet. Il avait quarante-cinq ans, j’allais en avoir dix-sept. Nous ne vieillirons pas ensembles. »
Longtemps après l’accident, Jérôme Garcin sacrifie lui aussi à cette passion pour le cheval qui coûta la vie à son père, éditeur et critique.
Dans un récit où il place l’art équestre à la hauteur d’un exercice de style et établit de nombreuses correspondances entre la Haute Ecole et la littérature, il décrit ses bonheurs de cavalier buissonnier au cœur du pays d’Auge, ressuscite la figure hugolienne de François Baucher, portraiture son ami Bartabas, visite  le légendaire Cadre Noir de Saumur, relit avec la même émotion les traités d’écuyers et Milady, de Paul Morand, trouve dans l’œuvre de Géricault – mort à trente-trois ans après une chute de cheval -  l’écho de ses propres emballements, et fait un persistant éloge de la fuite. Au galop. Prix Roger-Nimier 1998.
La chute de cheval décrit l’accomplissement d’un amour impossible. La mort de Philippe Garcin, le père de Jérôme Garcin survient alors que ce dernier commence tout juste à devenir un adulte. Cette mort prématurée sera entourée d’un halo de mystère puisque l’homme fut retrouvé à terre sans connaissance, son cheval Quinquina broutant près de lui.
L’auteur se construit peu à peu et se découvre un intérêt profond pour la littérature, mais ce n’est pas la seule passion qu’auront en commun le père et le fils. Jérôme Garcin commence à monter à cheval, d’abord timidement jusqu’à ce que la passion le prenne à la gorge et qu’il y consacre lui aussi presque toute sa vie.
Le père décédé devient alors sous la plume de son fils, comme un Molière cavalier qui clôtura par sa chute, l’ultime œuvre de sa vie.

lundi 11 juillet 2011

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

Critique du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

Résumé :
Quatrième de couverture : Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de Patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey, découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.
Alors que la Seconde Guerre mondiale a dévasté les paysages, ici ou là, timidement, des personnes tentent de continuer à vivre. On remplace sa maison dévastée par un bombardement, on réalimente sa bibliothèque et on fait des rencontres. Juliet, écrivain journaliste londonienne, fait partie de ces rescapés du pire qui tentent de retrouver un sens à leurs existences. Mais un jour, elle reçoit une lettre en provenance de Guernesey qui marquera le début d’une longue correspondance qui la mènera loin, très loin de sa routine quotidienne, sur les côtes fouettées par la mer. Entre Guernesey et Londres les lettres se croisent et se recroisent pour renouer les fils du destin trop tôt tranchés.