dimanche 25 septembre 2011

Vers la mer d'Anne-Sophie Stefanini

Critique de Vers la mer d'Anne-Sophie Stefanini

Résumé :
Quatrième de couverture : Laure a dix-huit ans et elle part demain. En compagnie de sa mère qui lui a légué son goût pour la solitude, le silence et les voyages lointains ; puis enfin seule vers les rivages qui la font tant rêver.
De Paris à Nice, leur route s'étire au rythme capricieux d'une vieille voiture, d'étapes et de rencontres de hasard.
Au-delà du voyage et de ses mystères, se dévoilent le fil des souvenirs, les peurs et les désirs de ces femmes au moment fragile de la séparation.
Un roman intimiste et initiatique sur le voyage, la mémoire et l'oubli.
Anne-Sophie Stefanini est née en 1982. Elle est passionnée depuis son plus jeune âge par l'Afrique. Vers la mer est son premier roman.
Laure et sa mère Catherine s'apprêtent à faire un voyage. Elles prennent la vieille voiture, un tas de ferraille précaire qui crisse et qui grogne, pour traverser la France, de Paris jusqu'à Nice. De kilomètres en kilomètres la toile de souvenirs se déchire et se tisse. Les deux femmes quittent le cercle fermé de leurs connaissances pour se jeter à la terrible rencontre de l'autre et de soi-même. Le hasard semble les engloutir dans un tourbillon de souvenirs et d'envies.
Laure, comme sa mère avant elle, s'apprête à faire  un voyage qui marquera son entrée dans la vie adulte. Comme sa mère elle rêve d'aventures et de contrées lointaines, elle se réfugie dans un Orient fantasmé au même titre que sa mère s'enracinait déjà dans l'âge d'or perdu de l'antiquité.
Vers la mer est à la fois le récit d'un départ et d'une rencontre. La mère et la fille apprennent à se connaître comme jamais elles ne l'avaient fait alors que la menace de la maladie d'Alzheimer plane sur leur destin.


vendredi 16 septembre 2011

Le puits de solitude de Marguerite Radclyffe Hall

Critique de Le puits de solitude de Marguerite Radclyffe Hall

Résumé :
Quatrième de couverture : "On la jugeait singulière, ce qui, dans ce milieu, équivalait à une réprobation. Troublée, malheureuse, comme un tout petit enfant, cette large créature musclée se sentait seule, elle n'avait pas encore appris cette dure leçon : elle n'avait pas encore appris que la place la plus solitaire en ce monde est réservée aux sans-patrie du sexe".
Le puits de solitude fit scandale lors de sa parution à Londres en 1928, où il fut interdit et les exemplaires imprimés jetés au feu/ Marguerite Radclyffe Hall y dépeint l'amour entre deux femmes, contrarié par une société hostile, et prend la défense de cette minorité incomprise et méprisée. Véritable plaidoyer en faveur de l'homosexualité, Le puits de solitude est aujourd'hui, une référence littéraire reconnue par tous.
Une famille anglaise plutôt aisée attends un enfant.  Ils désirent tellement un garçon qu'ils se créent un fantasme. A la naissance, ils sont surpris de découvrir qu'il s'agit d'une fille et l'appellent Stephen, un nom masculin. Au fur et à mesure que le bébé grandit, sa silhouette se dessine, ses épaules sont larges, son bassin étroit et il ressemble de façon frappante à son père. Très tôt, Stephen s'intéresse aux armes, à la chasse et désire monter à califourchon, comme le font les garçons. Sa personnalité se dessine, elle est forte, courageuse et n'arrive pas à se résoudre à nouer ses cheveux avec des rubans ou porter de jolies petites robes.
Plus tard, elle tombera amoureuse... d'une femme. Malgré son mérite en tant qu'écrivain, ses services loyaux durant la guerre, son moral d'acier et sa force tranquille, elle sera rejetée durant sa vie entière. Le puits de solitude nous narre la douloureuse et difficile existence d'une lesbienne dans la vieille Angleterre.


mercredi 7 septembre 2011

La Route de Los Angeles de John Fante

Critique de La Route de Los Angeles de John Fante


Résumé :
Quatrième de couverture : "La Route de Los Angeles, premier roman de John Fante, a été écrit en 1933 mais publié après sa mort, en 1986. Il y raconte la bourlingue américaine classique : recherche de petits boulots, vie de bagarres et de vols, personnages gueulards rencontrés sur les quais ; ajoutez une forme d'humour sauvage, cinglant et de plein air. John Fante, avant les beatniks, a raconté l'aventure des laissés-pour-comte, des ivrognes. La Route de Los Angeles, c'est déjà le bréviaire d'une Amérique vulgaire et mal élevée." Jacques-Pierre Amette, Le Point.
La Route de Los Angeles nous propose de suivre quelques temps les pérégrinations d'Arturo Bandini un personnage récurrent dans l’œuvre de John Fante. Cet adolescent que l'on retrouvera plus âgé dans Demande à la poussière est un caractère à large part autobiographique. 
Arturo Bandini entre à peine dans l'âge adulte, plein d'orgueil et de vanité il lit Nietzsche, Schopenhauer et clame sous tous les toits qu'il est écrivain. De petits boulots en petits boulots, de la bibliothèque au parc : il erre sans but. Il n'aime pas ses collègues de la conserverie, il n'aime pas les patrons, il n'aime pas sa sœur. Bandini se place tout entier en opposition avec son univers qu'il s'apprête à quitter.
Ce livre se lit finalement comme une véritable introduction au départ.

jeudi 1 septembre 2011

Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder

Critique de Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder

Résumé :
Quatrième de couverture : "N'oublions jamais que derrière chaque page de ces monuments d'un siècle révolu se cache un être humain qui prend tous les risques. Celui qui écrit un chef-d’œuvre ne sait pas qu'il écrit un chef-d’œuvre. Il est aussi seul et inquiet que n'importe quel autre auteur ; il ignore qu'il figurera dans les manuels et qu'un jour ou décortiquera chacune de ses phrases - c'est souvent quelqu'un de jeune et solitaire, qui travaille, souffre, nous émeut, nous fait rire, bref, nous parle. Il est temps de réentendre la voix de ces hommes et de ces femmes comme au premier jour de leur publication, en la débarrassant, l'espace d'un instant, des appareils critiques et autres notes en bas de page qui ont tant contribué à dégoûter leurs lecteurs adolescents et à les envoyer dans les salles obscures ou aux concerts de rock."
Alors que le XXème siècle tend vers sa fin 6 000 Français renvoient un bulletin de participation à un sondage qui propose d'élire parmi 200 références, une cinquantaine de livres ayant marqué l'époque. Frédéric Beigbeder nous présente le classement final et effectue un commentaire livre par livre à raison de deux à trois pages par œuvre. Ces petites critiques personnelles écrites avec humour proposent une introduction à la lecture de chaque texte.