samedi 21 juillet 2012

Les Nuées d'Aristophane

Critique des Nuées d'Aristophane

Résumé :
Quatrième de couverture : Ils vont nu-pieds, leur teint est pâle comme celui des cadavres, leurs regards sont brillants. Ils se servent de leur langue affûtée pour enseigner, contre salaire, l'art exquis de douter de tout, de transformer le discours juste en discours injuste et de vivre au-dessus des lois. Dans l'ombre du "pensoir", ces morts-vivants ont pour maître le bavard, le divin Socrate.
À travers ces personnages, synthèse des différents intellectuels qui vivaient à Athènes aux alentours de 423 av. J.-C., Aristophane s'interroge sur l'impact qu'on les idées des sophistes sur les citoyens. Conservateur résolu, ardent défenseur de la morale et de l'éducation léguées par la tradition, il déteste les novateurs et met dans le même sac les sophistes et Socrate, cet homme étrange qui semblait toujours dans les nuages.
Les Nuées sont la plus connue des comédies d'Aristophane, mais aussi une de ses plus belles réussites.
Strepsiade, un homme de condition modeste, est marié à une femme d'origine sociale plus élevée que lui dont il a un fils, Phidippide. Le garçon nourrit une passion pour l'équitation et le monde du cheval qui ruine la famille et petit à petit, Strepsiade s'enterre sous les dettes. Ce dernier a alors l'idée de rendre visite à Socrate, l'un de ces philosophes qui parcourent la cité pour vanter leur philosophie de maîtrise de la langue et de la rhétorique. Strepsiade pense pouvoir convaincre ses créanciers, grâce à l'utilisation du discours injuste, de renoncer à leur argent. Cependant, Strepsiade n'est absolument pas réceptif aux enseignements de Socrate et apparaît petit à petit comme incapable de tout raisonnement philosophique et logique. Dans un tel cadre, Strepsiade enjoint son fils à recevoir à sa place la sagesse de Socrate. Et si ces petites manoeuvres fourbes n'aboutissaient pas?


jeudi 19 juillet 2012

N'oubliez pas de vivre de Thibaut de Saint Pol

Critique de N'oubliez pas de vivre de Thibaut de Saint Pol

Résumé :
Quatrième de couverture : L'enfer des prépas. Travailler, exceller jusqu'à "oublier de vivre". Apprendre à tout connaître et ne plus rien savoir. De soi ni des autres.
Pensionnaire pendant ses deux années d'hypokhâgne et de khâgne dans un lycée de la banlieue parisienne, un jeune homme découvre avec stupéfaction les rouages d'un monde à part. Comme un enfant pris au piège, il cherche secrètement à rompre l'isolement. Un mot, un geste, un regard échangé avec Quentin, et c'est le début d'une amitié inavouable. Dans les couloirs des classes préparatoires, là où se forme l'élite de la nation, la souffrance est silencieuse.
Un premier roman d'apprentissage, d'angoisse et de douleur, qui révèle le talent et le style remarquables d'un nouvel auteur.
Le bac en poche, mention très bien cela va sans dire, le narrateur s'apprête à franchir un nouveau pas dans sa vie : il entre en classe préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Il est naturellement conscient que la voie qu'il a choisie est exigeante et difficile, cependant il est prêt à s'investir jusqu'au bout pour atteindre son but. Il fera des rencontres et construira même une magnifique histoire d'amitié. Mais le chemin de l'excellence n'est pas sans embûches... Et si il y avait un prix à payer?


Contes de Perrault

Critique des Contes de Perrault

Résumé :
Quatrième de couverture : "Il était une fois un roi et une reine...", "il était une fois une petite fille de village..." Il suffit de cette clé magique pour que s'ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, la Barbe bleue ou Cendrillon. Perrault puise dans le folklore ancien pour nous conter dans des récits courts et alertes des histoires qui nous éloignent délicieusement du monde, avant que la morale finale nous y reconduise. Des contes de fées? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous enchante, c'est le naturel et la savante simplicité d'un art d'écrire qui, à chaque page, séduit notre imagination.
D'abord parus séparément en 1694 et 1697, ce n'est qu'à la fin du XVIIIème siècle que les contes en vers et en prose seront réunis en un même volume, signe que l'engouement qu'ils avaient suscité du vivant de Perrault ne se démentait pas, en dépit du jugement sévère des gens de lettres, à l'époque des Lumières, pour ces puériles bagatelles. Mais le public le plus large demeurait fidèle à ces contes - et ce public, c'est aujourd'hui nous dont l'esprit d'enfance ne s'est pas perdu.
Le petit chaperon rouge, barbe bleue, le petit Poucet ou encore le chat botté, autant de noms qui éveillent naturellement tout un imaginaire fantastique de rêves ou de cauchemars. Certains contes nous sont plus familiers que d'autres, parfois ils évoquent des souvenirs personnels ou des rituels du soir avec les veillées en famille : chacun a sa propre relation aux contes. Ceux de Perrault sont courts et vont à l'essentiel, ils contiennent souvent une morale dont le sens ne s'offre pas toujours à la première lecture. Enfin ils s'adressent à tous car chacun peut en extraire un sens!

mardi 17 juillet 2012

Cap sur la gloire d'Alexander Kent

Critique de Cap sur la gloire d'Alexander Kent

Résumé :
Quatrième de couverture : Le capitaine de la frégate Richard Bolitho, en ce mois de janvier 1782, aurait dû être porté par la seule fierté d'aller prêter main-forte aux corsaires de la Révolution américaine naviguant au large des Caraïbes. Las!, son équipage est au bord de la mutinerie. Ces hommes, gueux, meurtriers ou paysans arrachés à leur terre à coups de gourdin, vont côtoyer le pire : chefs hagards couverts de débris humains, compagnons au ventre ouvert s'arrachant les entrailles pour en finir, membres tranchés glissant dans la mélasse pourpre... Oui, le jeune Bolitho aurait dû être fier. En aura-t-il seulement le temps?
Richard Bolitho reprend le commandement de la Phalarope une frégate belle et puissante mais dont l'équipage est sur le point de se mutiner. Saura-t-il gagner la confiance de son équipage pour parvenir à mener à bien sa mission de soutien aux révolutionnaires américains? Le voyage réserve à Bolitho et à son équipage bien des surprises et on devine que ce qui les attend est bien pire qu'un petit mal de mer...

dimanche 15 juillet 2012

Indignation de Philip Roth

Critique d'Indignation de Philip Roth

Résumé :
Quatrième de couverture : Nous sommes en 1951, deuxième année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans d'origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l'Ohio. Il a quitté le New Jersey où habite sa famille, dans l'espoir d'échapper à la domination de son père, fou d'angoisse à l'idée que son fils bien-aimé entre dans l'âge adulte. En s'éloignant de ses parents, Marcus va tenter sa chance dans l'Amérique des années 1950. L'inconnu s'offre à lui, avec son cortège d'embûches et de surprises.
Avec ce roman d'apprentissage, Philip Roth poursuit son analyse de l'histoire de l'Amérique - celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles - et de son impact sur la vie d'un homme jeune, isolé, vulnérable.
Marcus Messner est un garçon sans histoires : fils d'un boucher kasher il fait ses études sur un petit campus du New Jersey où il fournit un travail sérieux et obtient de bonnes notes. Cependant son père nourrit pour lui une si grande fierté qu'il commence à entrer dans une espèce de paranoïa qui le pousse à restreindre les libertés de son fils afin que ce dernier ne se trouve jamais en situation de danger. Petit à petit Marcus étouffe, et ce à un tel point qu'il ressent un urgent besoin de partir étudier ailleurs afin de quitter cette emprise paternelle étouffante et destructrice. Débute alors un parcours initiatique vers toujours plus de maturité. Mais si Marcus avait fuit un danger potentiel, pour se jeter dans les bras d'un autre?

vendredi 13 juillet 2012

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Haruki Murakami

Critique d'Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Haruki Murakami

Résumé :
Quatrième de couverture : Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Journal, essai, au fil des confidences inédites, Murakami nous livre une méditation lumineuse sur la vie, qui, comme la course, ne tire pas son sens de sa fin inéluctable.
"Un traité de sagesse à la japonaise, et c'est aussi la source cachée de l'oeuvre de Murakami, l'homme aux semelles de vent qui dévore les mots et le bitume avec la même fringale." André Clavel, L'Express.
Un jour, Haruki Murakami - l'auteur de plusieurs bestsellers mondiaux - a ressenti le besoin de courir. Depuis il ne s'est jamais arrêté. Un entraînement quotidien et assidu lui permet même d'enchaîner les marathons. Cette discipline de fer qui règle ses journées et qu'il s'inflige maintenant tout à fait naturellement lui permet de mener à bien son travail de romancier. Ces deux passions dévorantes rythment sa vie et se nourrissent l'une de l'autre en créant un cercle vertueux qui affine l'art de sa plume. C'est ce livre à la main que le lecteur accompagne Haruki Murakami dans ses joggings matinaux ou sur le chemin des plus grands marathons.

jeudi 12 juillet 2012

1Q84, livre 2 de Haruki Murakami

Critique de 1Q84, livre 2 de Haruki Murakami

Résumé :
Quatrième de couverture : "Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre coeur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre."
Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84.
Certaines questions ont trouvé leur réponse. D'autres subsistent : qui sont les Little People? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel? Pourquoi deux lunes dans le ciel? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu où sommeille notre double?
Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls.
Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche.
Aomamé et Tengo continuent à vivre leurs destins parallèles. Au-dessus d'eux, il y a deux lunes qui brillent dans le ciel, aucun doute n'est plus permis, ils ont intégré un nouveau monde : celui d'1Q84. Les Little People semblent être des forces négatives qui se fraient des chemins entre les mondes et le temps grâce à la construction de chrysalides de l'air. Mais quel est le rôle que doivent jouer Tengo et Aomamé? Quant à cette étrange secte des Précurseurs et son mystérieux leader : sont-ils si malfaisants que les faits le laisse paraître? Alors que des zones d'ombres s'éclaircissent d'autres se dérobent encore à la compréhension des deux protagonistes. Auront-ils seulement le temps de se retrouver?

samedi 7 juillet 2012

Le Rouge et le Noir de Stendhal

Critique de Le Rouge et le Noir de Stendhal

Résumé :
Quatrième de couverture : Le Rouge et le Noir, roman central de Stendhal, porte un titre qui symbolise la table de jeu. Une fois une couleur amenée il n'est plus temps de revenir en arrière. Mais le jeu comporte une direction ou un dessous des cartes qui est l'énergie. La présence, le degré ou l'absence de l'énergie, voilà ce qui fait une déstinée.
Le Rouge et le Noir, c'est le roman de l'énergie, celle d'un jeune homme ardent, exigeant et pauvre dans la société de la Restauration. Il a pour sous-titre : Chronique de 1830, cela signifie la France, toute la France, la Province et Paris. Julien est délégué à l'énergie provinciale, le délégué du talent à la carrière, des classes pauvres à la conquête du monde.
L'énergie de Julien ne va pas sans une violence de tempérament, une intensité de chauffe, qui le conduit à l'échafaud. Cette peinture, pleine, puissante, normale de l'énergie d'un homme, d'un pays, d'une époque, compose une oeuvre immense que son temps ne comprit pas mais dont la vivante influence n'est pas encore épuisée.
Le jeune Julien Sorel vit au sein de la société française de la Restauration. Son père est charpentier dans la petite ville de Verrières et sa constitution trop fragile l'empêche d'effectuer efficacement des travaux manuels comme ses frères. Il est alors accepté chez l'abbé Chélan où il apprend le latin dans le but d'entrer au séminaire. M. de Rênal, le maire de Verrières, décide de l'employer comme précepteur de ses enfants afin d'asseoir encore d'avantage son aura de supériorité sur les habitants de la ville. Le jeune homme rencontre alors Mme de Rênal, une femme exemplaire dont la beauté et le caractère le touchent. Julien Sorel, ce garçon tiraillé entre sa condition de paysan et son modèle napoléonien, s'engagera alors dans une folle odyssée qui le mènera - dans le cadre d'une trajectoire parabolique - jusqu'au sommet des salons parisiens, pour échouer ensuite dans un cachot sombre de Besançon.


vendredi 6 juillet 2012

Écrivain cherche place concierge de Nicolas Ancion

Critique d'Écrivain cherche place concierge de Nicolas Ancion

Résumé :
Quatrième de couverture : "Victor a les cheveux noirs, comme les poils que sa mère cachait sous ses bras ; il ne porte pas de lunettes, comme le chat qu'il n'a jamais eu lorsqu'il était enfant ; il s'est mis à ronfler sur le tard, comme à jouer aux échecs et à écrire des livres. Car Victor écrit. Pas beaucoup. Juste ce qu'il faut pour n'être pas complètement chômeur." Ecriv. ch. pl. concierge. C'est avec cette petite annonce que Victor, jeune écrivain paresseux et sans le sou, a décidé de trouver du boulot. Concierge, n'est-ce pas l'occupation idéale pour écrire au calme? Surtout quand il s'agit simplement de garder un château, perdu au milieu de la campagne. Mais la campagne n'est plus ce qu'elle était. Bien sûr, il reste les fermes en pierres de taille, les bouses de vache, l'herbe humide sous les pieds nus. Mais il faut ajouter à cela les trajets de bus interminables,  les mariages qui tournent mal, les mobylettes et les motos, les filles en tenue de tennis, et, par-dessus tout, un lapin en peluche et un ours amateur de gâteaux au chocolat. On le comprend, au milieu de tout ça, Victor n'a plus vraiment ni le temps, ni l'envie d'écrire.
Entre une petite chambre dont le loyer est en "stand by" depuis quelques mois, les flâneries dans la ville ou encore les jeunes filles qui ne rappellent pas, difficile de trouver le temps d'écrire! Que penser alors d'une place sympa en tant que concierge dans un château? Intéressant pour se poser et se mettre au travail à tête reposée. Mais voilà, l'écrivain n'est pas au bout de ses surprises : son collègue majordome est un lapin en peluche et il aura pour hôte... un ours brun! Et si c'était l'imagination qui lui jouait un tour?