mercredi 29 juin 2011

Le roman de l'été de Nicolas Fargues

Critique du Roman de l'été de Nicolas Fargues

Résumé :
Quatrième de couverture : Pas facile, à 55 ans, de se mettre à la littérature. Surtout par un si beau soleil dehors. Et votre fille qui annonce qu’elle amène une copine italienne pour les vacances. Sans compter les voisins d’en face qui, dès que vous décidez enfin de prendre la plume face  à l’océan, voudraient vous faire comprendre que, tout ce qu’ils demandent, c’est une vue sur la mer eux aussi.
John, la cinquantaine passée, décide d’habiter sa résidence secondaire au bord de la mer pour se mettre à l’écriture. Sa fille Mary, petite parisienne modèle rencontre Vienna une italienne sensuelle et pleine de vie qui sera source de certaines remises en cause chez la jeune femme : Aime-t-elle réellement Hubert, son compagnon qui joue dans un groupe de rock de la capitale et fait trembler les jeunes filles en fleur mais se révèle finalement vide et insipide ? Quant à Jean et Claudine, le couple vieillissant de provinciaux au jargon populaire, parviendront-ils à l’obtenir enfin, cette vue sur la mer ?
Nicolas Fargues entremêle les quotidiens pour former une toile hétéroclite qui reflète une certaine humanité le temps… d’un été.

Mon avis :
Avec Le roman de l’été, Nicolas Fargues s’attache à donner une identité à Monsieur et Madame Tout le Monde. Ses personnages pourtant si singuliers parviennent à accéder à une sorte d’universalité, car qui n’a jamais rencontré de Jean, de Claudine, de John, de Mary, de Hubert ou encore d’Elodie ? Les caractères se mélangent pour nous offrir un tableau criant de vérité.
On parle de la mer, du nucléaire ou encore de Sarkozy et de ghettos de jeunes : pas de doutes on se trouve en terrain connu. Le lecteur se trouve plongé dans l’intimité d’anonymes et écoute ce qu’ils ont à dire : leurs opinions politiques, culturelles, leurs peurs et leurs envies.
On retrouve également dans le livre des thèmes universels comme la naissance du sentiment trouble de l’amour et du désir, les premiers émois, la peur de vieillir, l’angoisse de la page blanche et du manque d’inspiration ou encore la routine du quotidien. L’auteur parvient cependant à ne jamais tomber dans le stéréotype fade, chaque personnage est ainsi doté d’une résonance particulière qui fait que nous lecteurs, avons envie de le connaître, de savoir ce qu’il veut et ce qu’il pense. Ils nous attachent jusqu’à devenir nos miroirs du pire comme du meilleur.
L’auteur retranscrit l’atmosphère si particulière des résidences d’été près de la mer ou encore celle des repas de famille et ses termes sonnent tellement juste qu’on s’y croirait. Et des pages semble se libérer comme un petit air de vacances qui ne manquera pas de vous ravir, même au fond d’un bureau !
Le ton général est léger et l’ouvrage se lit très rapidement, personnellement je suis arrivée à m’immerger totalement dans l’histoire et dans cet univers très plaisant. Et même si la fin arrive très rapidement ce n’est pas pour autant qu’on ressent un goût d’inachevé au contraire, on quitte les personnages pour leur dire au revoir et qui sait, peut-être à l’été prochain ?
Quoiqu’il en soit, si comme le pense John, l’été c’est « tomber amoureux, n’importe où », je vous conseille vivement de tomber amoureux de cette petite tranche de légèreté et de lire Le roman de l’été attablé à un café de bord de mer ou encore sur le quai d’une gare ! Bon été à tous !

Du même auteur:
  • Le tour du propriétaire
  • J'étais derrière toi
  • Tu verras
Vous aimerez peut-être aussi:
  • Dix heures et demie du soir en été de Marguerite Duras
  • Huit Saisons de Justin Cronin
Merci aux éditions Gallimard et leur collection Folio pour ce partenariat. Merci également au site internet Livraddict pour avoir assuré son organisation.

3 commentaires:

  1. Uhm tu arrives très bien à décrire le roman sans le dévoiler totalement, en tout cas se livre m'a l'air bien. Mais vu qu'il n'est pas dans ma PAL, à moins que je le trouve d'occasion style brocante (ce que je doute ^^), je ne le lirai pas cet été. Bonne continuation =), tu dévores les livres et moi je suis encore dans Proust =(

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  2. désolée pour les fautes d'orthographes "se" à la place de "ce" =S.

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  3. De cet auteur j'ai "J'étais derrière toi"! Et je sais pas, y'a des auteurs comme ça qui attirent sans qu'on les ai lu. Et bien lui en fait parti :)
    Je note ce roman!

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